351-355, rue McGill
Édifice Canadian Express

Autre nom : Hôtel Saint-Paul
Concepteurs : les architectes Hutchison & Wood
Travaux récents : 2000-2001

HISTOIRE
Construit entre 1906 et 1908 par l’agence d’architectes Hutchison & Wood, l’édifice Canadian Express, appelé par la suite Hôtel Saint-Paul, a été commandé par la compagnie ferroviaire du Grand Tronc. Après la démolition des bâtiments qui se trouvent sur les terrains à l’origine, les architectes construisent un gratte-ciel de dix étages doté d’une structure d’acier qui permettra ultérieurement l’ajout d’autres étages.

La Canadian Express, une filiale du Grand Tronc, occupe les trois premiers étages de l’édifice tandis qu’aux étages supérieurs s’installent des bureaux des services administratifs de la compagnie du Grand Tronc et des bureaux d’entreprises. En 1918, la Canadian Express et la compagnie du Grand Tronc deviennent les seuls occupants de l’édifice.

En 1961, le gouvernement du Québec achète l’immeuble du Grand Tronc pour installer des bureaux du ministère de l’Immigration et du ministère des Transports, notamment. Inoccupé durant une quinzaine d’années, l’édifice est vendu à une société immobilière et hôtelière espagnole en 1996. En 2000, cette société effectue d’importantes rénovations et plus particulièrement un bel aménagement intérieur qui mènera, en 2001, à l’inauguration d’un établissement hôtelier connu sous le nom d’Hôtel Saint-Paul.

Référence : www.vieux.montreal.qc.ca

ARCHITECTURE
Édifice Canadian Express
351-355, rue McGill

Bâti au début du XXe siècle, l’édifice Canadian Express compte 10 étages, le maximum autorisé à cette époque. Le bâtiment, construit en noble grès chamois de l’Ohio, est d’influence Renaissance française avec de nombreux emprunts baroques. On peut voir une composition en trois registres. Il y a d’abord celui de la base qui comporte de larges vitrines aux deux premiers étages. Puis un registre de transition, doté de frontons stylisés aux fenêtres, amorce le corps principal de six étages. Le couronnement, composé du dernier étage posé sur un registre à têtes de lions, comporte de larges frontons majestueux au-dessus de chaque fenêtre arquée. Ceci marque une certaine horizontalité qui vient chapeauter le bâtiment. La modernité transparaît par sa structure d’acier et la répétition du rythme des étages intermédiaires. Notez la composition des colonnes en façade et les détails de l’ornementation organique des frises, des corbeaux et des frontons, autant d’éléments qui démontrent la frivolité stylistique en vogue à l’époque.

Référence : Ville de Montréal, grand répertoire Inventaire, fiche bâtiment.