357, rue de la Commune Ouest
Édifice des Commissaires

Concepteurs : les architectes Hopkins & Wily et A.C. Hutchison
Travaux récents : 2000-2001

HISTOIRE
Construit entre 1874 et 1878 dans un contexte de controverse, l’édifice des Commissaires est étroitement associé aux activités portuaires de Montréal. Le terrain est acheté par le gouvernement fédéral en 1870. Les plans de construction sont confiés en 1873 à l’architecte Henri-Maurice Perrault. Un an plus tard survient un changement inexpliqué, et un nouveau concours est lancé. Deux nouvelles firmes d’architectes, A.C. Hutchison et Hopkins & Wily se voient confier la construction et l’aménagement de l’édifice des Commissaires. Inauguré en 1876 après la vente du terrain et du bâtiment aux Commissaires du Port, il abrite les bureaux de l’administration du Port de Montréal et différents départements fédéraux. Leurs activités se poursuivent jusqu’à la fin des années 1960. En 1972, l’édifice devient la propriété d’une entreprise d’importation de meubles chinois. En 1997, il est revendu à la Ferme du Mont Pinacle Inc. Des travaux d’agrandissement de l’immeuble se feront en 1958 et à nouveau en 2000 et 2001.

Référence : www.vieux.montreal.qc.ca

ARCHITECTURE
Édifice des Commissaires
357, rue de la Commune Ouest

Symbole de la puissance des commissaires du port de Montréal à cette époque, ce bâtiment érigé vers 1875 domine le paysage portuaire par sa prestance. Il est inspiré du style Second-Empire avec des influences de la Renaissance, tout comme l’édifice Gault construit à la même époque. Le concepteur a utilisé le même parti architectural que le bâtiment voisin, soit que la façade suive le contour du terrain et qu’une tour d’observation émerge du toit. Il est remarquable par l’ampleur de sa coupole ouvragée, arborant à l’origine l’emblème des commissaires et une horloge conférant au bâtiment un caractère public.

Malgré la forme du terrain, la composition du bâtiment de pierre de taille grise est symétrique, typique de ces styles architecturaux. Les proportions ainsi que le traitement du portail principal laissent présager de la puissance des commissaires. Sa fausse mansarde de même que la coupole sont couronnées d’une fine ferronnerie coiffée de fleurs de lys. Il est remarquable de voir les détails des différents appareillages de pierre selon les registres, ainsi que les divers types de frontons coiffant les fenêtres, de même que les dentelures des bandeaux qui démontrent la liberté stylistique des architectes de l’époque et le savoir-faire des artisans.

Référence : Ville de Montréal, grand répertoire Inventaire, fiche bâtiment.